C’était il y a trente à Ajaccio. Il avait voulu lui faire découvrir le trésor du Capitello. Elle connaissait déjà la girelle, le sarran, le rouget, la rascasse, tous les petits poissons de roche qu’elle aimait pêcher pour la soupe. Pour la surprendre, il avait voulu lui montrer le pesciu cane. Peu de gens se doutaient de sa présence près des rivages, sur les bancs de sable. C’était un secret que les pêcheurs ne partageaient guère avec le commun des mortels, sûrement parce qu’on savait encore préserver la nature, ou parce qu’ils espéraient garder pour eux ce poisson à la chair si délicate…

Nouvelle de Cécilia Castelli, illustrations d’Elza Montlahuc

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