Auteur : Jean-Pierre Filiu

Dès les prémices des révolutions arabes de 2011, le rap et la musique hip-hop accompagnent ce formidable mouvement d’émancipation et de revendication. Porté par la jeune génération entrée en rébellion, le rap, notamment, détourne, pour mieux les dénoncer et s’en moquer, slogans et discours officiels des dictateurs et autocrates au pouvoir, jusqu’à leur renversement en Tunisie, Égypte ou Libye où d’autres revendications émergent dans ces sociétés en pleine reconstruction. Ailleurs, de la Syrie martyrisée, ensanglantée, de Gaza à la Cisjordanie jusqu’en Israël et au Maroc où les rappeurs sont divisés face à la monarchie, les textes durs, âpres comme la lutte à mener, scandés en rythme comme un cœur régulier, aspirent à une liberté partagée et à un Islam ouvert.

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