Auteur : José Miguel Fernández Layos Illustration de Marc N’Guessan

10 jours à Istanbul avec #OccupyGezi
En juin 2013, Istanbul fut le théâtre de grands rassemblements de protestation contre le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, puissant chef de file du Parti de la justice et du développement (AKP), contre son autoritarisme, sa vision figée de la société. À cela s’ajoute désormais un climat de corruption, d’affairisme. À l’origine de cette contestation inédite en Turquie, un projet immobilier visant à raser Gezi, l’un des rares parcs arborés de la mégapole, à proximité de la place Taksim. Gezi, Taksim, deux lieux devenus emblèmes d’une jeunesse qui aspire à plus de libertés, à un autre avenir, empruntant certaines formes de lutte, de démocratie participative, aux Indignés espagnols, à Occupy Wall Street ou aux “printemps arabes”, tout en en inventant d’autres.
Face aux manifestations, à la résistance pacifiques, festives, la violence de la réponse gouvernementale et policière (quatre morts, des milliers de blessés) a heurté la communauté internationale alors que la Turquie aspire à intégrer l’Union européenne. Au milieu de la foule, un musicien a joué du piano des heures, des jours durant, afin de protéger les manifestants et d’apaiser les tensions avec la police. Puis surgirent les “hommes immobiles”…

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