Dans son numéro 2, Gibraltar propose un regard singulier, une analyse assez dérangeante, décapante même, concernant l’économie de la prostitution à La Jonquère à travers le récit “La putain et le sociologue, mélancolie catalane” signé de Dominique Sistach.
Une rencontre est organisée sur ce thème jeudi 19 septembre à 18 h, à l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), amphi 2, en présence de l’auteur, Dominique Sistach, sociologue, juriste et maître de conférence à l’UPVD et de Santiago Mendieta, rédacteur-en-chef de Gibraltar. La rencontre est animée par Nicolas Caudeville du site L’Archipel contre-attaque.
Au sud de Perpignan, le long de l’autoroute la plus fréquentée d’Europe, la ville frontalière de La Jonquère (La Junquera), en Catalogne, (Espagne), attire la clientèle française pour ses produits détaxés (alcools et tabac notamment). Depuis quelques années, cette cité catalane vouée au commerce low cost accueille des dizaines d’établissements où se pratique en toute légalité la prostitution. Chercheur, universitaire de culture catalane, Dominique Sistach a étudié ce laboratoire de l’économie prostitutionnelle. Interdite sur le versant français ou ailleurs camouflée, cette économie s’offre à La Jonquère au regard comme un objet d’étude hors normes. Le sociologue s’est immiscé dans les méandres de cet univers, avec ses codes et ses trafics, où tout se monnaye entre prostituées, hôteliers, hommes de main encadrant et « protégeant » les filles, mafias de l’Est européen ou du Sud méditerranéen tirant les ficelles de cette gigantesque lessiveuse mondialisée de liquidités noires.
En collaboration avec le site L’Archipel contre-attaque, l’Université de Perpignan Via Domitia et la librairie Torcartis  (10 rue Mailly, Perpignan).
Illustration : Marc N’Guessan
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