Le nouveau numéro de Gibraltar est enfin sous presse. Il arrivera chez les abonnés et les libraires le 10 février, avec une présentation festive en avant-première à l’Instituto Cervantes de Toulouse (31 rue des Chalets) le 5 février à 18 h 30 (entrée libre).

Vous pouvez d’ores et déjà commander et réserver le numéro 4 en cliquant sur la rubrique Acheter et profitez de nos offres spéciales avec nos anciens numéros, plus que jamais d’actualité.

Fidèle à sa ligne éditoriale, Gibraltar (180 pages) s’intéresse aux histoires humaines de la Méditerranée et au-delà. La nouvelle des attentats de Paris des 7, 8 et 9 janvier 2015 est tombée alors que nous bouclions les dernières pages. Après le choc, l’indignation, l’incompréhension devant l’assassinat des journalistes-caricaturistes de Charlie Hebdo, des citoyens  de confession juive tombés à la Porte de Vincennes et des policiers, nous ne pouvions que nous associer au mouvement général de condamnation et de fraternité qui a suivi. Après réflexion, excepté le logo « Je suis Charlie” accolé dans nos pages, rien de ce numéro n’a été modifié tant il nous semblait que les récits et sujets publiés résument l’état de notre Bassin méditerranéen avec ses ombres et heureusement ses lumières, synonymes d’espoirs, d’évasion, d’ouverture aux autres.

Voici ce nouveau Gibraltar, fidèle à notre ligne éditoriale, ne pas enjoliver, ne pas noircir mais raconter les différentes facettes de la Méditerranée avec le souci de la proximité, de l’authenticité, de la qualité du regard et de l’écriture.  Sans oublier le plaisir de la lecture et de la découverte.

Santiago Mendieta, directeur de Gibraltar, Un Pont entre deux Mondes

  • Au sommaire du numéro 4  
  • Dossier – thème central : Contre les murs, ces héros du quotidien ( 52 pages)

Les murs et autres clôtures sont légion sur le pourtour de la Méditerranée, de Chypre à Gaza, de Ceuta au Sahara occidental. Ces murs sont censés contenir l’immigration, le terrorisme, la contrebande ou sont érigés afin de conserver des territoires, se protéger. Il y a les obstacles physiques mais les murs sont également dans les esprits sous l’influence de fanatismes religieux, de rivalités politiques, de conflits… Pris dans le piège de situations qui les dépassent, les Méditerranéens ici évoqués, héros malgré eux, tentent de survivre, de rester debout en dépit des vents contraires, des diktats. Nos auteurs ramènent des quatre coins de la Méditerranée des histoires de héros quotidiens qui luttent, restent dignes malgré l’adversité.

 Récits du dossier

  • Grèce : Et au milieu, coule l’Evros (récit Elsa Putelat) - À la frontière entre la Grèce et la Turquie, sur le fleuve Evros, un mur de barbelés tente d’empêcher le passage des migrants.
  • Chypre : À chacun son café (récit Delphine Bauer - Nicosie est la dernière capitale d’Europe divisé. Pyla, village de la République de Chypre au sud, est l’un des derniers à abriter une population mixte composée de Chypriotes grecs et turcs. Sur la place du village, deux cafés  se font face : d’un côté les buveurs de café grecs, de l’autre les turcs.
  • Liban-Syrie : Debout contre la désolation (récit Emmanuel Haddad) - A Tripoli au Liban, ville ravagée par le conflit larvé et létal entre deux quartiers, le poids de la guerre en Syrie et la pauvreté rampante, deux Tripolitains et deux Syriens s’engagent chacun à leur façon.
  • Turquie : Rivières en sursis au pays des Lazes (reportage de Clément Girardot) - Sur les rivages de la mer Noir, voyage au pays du peuple laze, minorité longtemps niée par le pouvoir turc. Ankara a lancé la construction d’usines hydroélectriques qui chamboulent les rivières de ce massif montagneux et le mode de vie de cette population rurale.
  • Histoires vraies de Gaza – L’ordinaire de la bande par l’écrivain François Beaune - À Gaza (Palestine), le quotidien n’est qu’une suite d’impasses, de violences et de privations quotidiennes, mais la vie continue. Durant son tour de la Méditerranée, le romancier François Beaune a recueilli la parole des Gazouis qui racontent leurs espoirs, les récits du quotidien parfois kafkaïens.

 

Spécial Pyrénées – Deux reportages

  • Fillols, village de tous les possibles (carnet de voyage de Yann-Armel Huard, récit de Sébastien Navarro) - Au pied du mont Canigou, dans les Pyrénées-Orientales, l’ancien village de mineurs-agriculteurs de Fillols a failli mourir après de la fermeture de ses mines. Cette communauté ont accueilli de nouvelles populations qui lui donne un élan irrésistible : néo-ruraux, artistes, militants, écorchés de la vie… À Fillols, on s’aime, on s’engueule, on s’entraide et on invente un autre vivre ensemble.
  • Les Pyrénéens défient la frontière (récit Bruno Vincens) - Entre France et Espagne, les vallées pyrénéennes d’Aure et de Bielsa cultivent de fortes relations malgré la frontière, le relief, la langue grâce à un tunnel routier qui les relie, mais les différences culturelles et l’économie priment. Non loin, entre Bagnères-de-Luchon et la ville espagnole de Benasque, la montagne sépare vallées et habitants. Les Pyrénées sont là !

 

Autres récits

  • Espagne : La “Hue ! radio”, onde nomade de la sierra des oliviers par Alejandro Pérez - Un jeune géographe diplômé sans emploi parcourt la sierra Sur de Jaén en Andalousie avec une carriole tirée par une mule afin d’animer une radio itinérante baptisée Larreradio (La “Hue ! radio”) dans cette région rurale et perdue du sud de l’Espagne. À la rencontre de ses habitants, à l’écart des métropoles et de la culture urbaine.
  • Récit dessiné – Addiopizzo (une BD d’Aurélie Pollet) - À Palerme, de jeunes commerçants siciliens ont créé un mouvement afin de convaincre les autres commerçants de la ville de ne plus payer l’impôt de la Mafia, le pizzo. Dénommé Addiopizzo, cet élan a fait tache d’huile en dépit de la peur et des et intimidations.
  • Naples : Sérénades napolitaines (récit de Marine Vlahovic) - Au Mexique, la culture des narcotrafiquants est célébrée dans des chansons, les corridos. À Naples, une musique populaire baptisée “néo-mélodique”, mix de pop, techno et rythmes latino, fait ouvertement l’apologie de la Camorra. Ces chansons romantiques racontent l’amour, la ville, la vie quotidienne et font l’éloge du crime et de l’argent facile, expressions d’une société italienne et napolitaine en crise.
  • Reportage photo – Gibraltar : Sous l’insolent soleil de l’Union Jack (photos d’Arno Brignon) - Portrait en nuances de Gibraltar. Activité de bankering, banques, paradis fiscal, tourisme, Espagnols passant la frontière pour venir travailler, les singes du Rocher… Regard sur un territoire improbable fiché dans le talon de l’Espagne, confetti d’empire ressemblant à une tranquille banlieue britannique sous le soleil de Méditerranée.
  • Île du Levant : Le paradis retrouvé de Marguerite (nouvelle de Clément Reychman) - Autour de l’île paradisiaque du Levant, près de Port-Cros (Var), ses personnages attachants, extravagants, lepénistes, libertaires, chercheurs d’aventures sexuelles, ses nudistes, sa zone militaire, sa lumière aveuglante, sa mer fascinante…

 

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